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A Yverdon, le «Y» est un vecteur d’image – 24 heures
Article paru dans le 24 heures le 29 juillet 2016 (Selver Kabacalman)
A Yverdon, le «Y» est un vecteur d’image
Identité Visuelle Y-Parc, Y-Bar, Y-Physio et maintenant le festival AlternatYv. Dans la deuxième ville du canton, on use et on abuse de la première lettre du nom de la cité. Décryptage.
Y-Parc, Y-Bar, Y-Physio, Y-Cars, Festyvétés, FestYmalt… depuis ces dernières années, dans la cité thermale, la liste des institutions ou événements utilisant le «Y» d’Yverdon n’en finit plus de fleurir. Dernier en date, le festival AlternatYv lancé par deux gymnasiens du Nord vaudois et consacré au développement durable. Il aura lieu les 17 et 18 septembre prochain au château et sur la place Pestalozzi. Un énième «Y», dont l’engouement a toutefois un début d’explication.
Pour Mathilde Marendaz, cofondatrice du festival, l’utilisation du «Y» dans le nom de l’événement «permet de relier la manifestation à la ville dans laquelle elle a lieu, et par laquelle elle est soutenue». Ce qui justifierait une abondance de «Y» dans les milieux subventionnés.
Cet attachement des Yverdonnois à leur ville n’a pas échappé à la sociologue Jenny Maggi, de l’Université de Genève, qui a réalisé des recherches et un film sur les pratiques communautaires de la ville d’Yverdon en 2014. Pour elle, l’utilisation du «Y» souligne une volonté claire de mettre en avant la ville. «C’est très identitaire. On veut mettre l’accent sur l’appartenance commune à ce lieu. Il faut savoir qu’Yverdon est une cité très proactive et qui travaille depuis un moment déjà sur la promotion d’une image positive.»